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  • André Réau : « Quand ils nous avalaient tout vifs dans le feu de leur colère »

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    André Réau,
    « Quand ils nous avalaient tout vifs dans le feu de leur colère »

    De petite taille, ce prêtre a un fort caractère. Il animait dans sa paroisse de Leugny des rencontres de jeunes avant la guerre : cinéma et théâtre. Comme la ligne de démarcation passe entre La Haye-Descartes et chez lui, il devient passeur. Les Allemands eurent vent de ses activités et d’un banquet prévu pour le 1000ème passager. Arrêté, il est envoyé à Neuegammen puis à Dachau (décrit par Michelet dans Rue de la Liberté). Il en reviendra le 1er juin 1945. Lors d’une journée de déportés, il avait repris un vers d’Aragon dans son sermon et il termina par
    « Si c’était à refaire, je referai le chemin. »
    Après trois ans à La Villedieu et suite à des conflits dans la paroisse en 1950, il va près de Lourdes où l’accueillit Mgr Théas qu’il avait rencontré en internement. Il est mort en 1981, après avoir vécu une dizaine d’années dans une équipe de prêtres à Châtellerault.

    Le jour de sa sépulture, il avait demandé que l’on lise le psaume 124 qu’il avait médité devant les fours crématoires.

    « Sans Dieu qui était pour nous-à Israël de le redire-
    Sans Dieu qui était pour nous quand on sauta sur nous
    Alors ils nous avalaient tous vifs dans le feu de leur colère »

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