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  • Monseigneur Winzter a accepte de répondre aux questions du père Jacques Bréchoire pour nous éclairer sur le sens de sa visite pastorale entre mai et juin 2014.

    Père, vous allez bientôt entreprendre, une visite pastorale en Pays Mellois. Pour nous, ce sera un grand moment de vie ecclésiale. Et pour vous, quel est le sens d’une visite pastorale ?

    « L’évêque a en charge un territoire vaste. Pour moi, ce sont deux départements : les Deux-Sèvres et la Vienne.
    Comme archevêque, je dois également coordonner le travail des évêques de la Province apostolique qui correspond aux Régions du Poitou-Charentes et du Limousin. J’ai aussi quelques engagements nationaux.
    L’évêque peut souffrir de ce qui frappe certains élus : il est loin des gens. Il décide sans vraiment bien connaître leur vie qui, pour la plupart d’entre eux, se passe dans un cercle de relations dans un quartier ou dans un village.
    La visite pastorale permet donc à l’évêque de rencontrer des personnes qui résident dans telle ou telle partie de son diocèse et de s’informer auprès d’eux. »

    Quelles personnes tenez-vous à rencontrer et pourquoi ?

    « J’ai demandé au Père Bréchoire et à l’équipe d’animation du Territoire du Mellois d’organiser cette visite et les rencontres que je ferai.
    Bien entendu je rencontrerai les catholiques, mais, étant donné que ceux-ci ne vivent pas en dehors de la vie ordinaire, je souhaite aussi rencontrer les personnes et les réalités qui font la vie sociale, économique, associative du Mellois. Je souhaite également en rencontrer les élus. Même si je suis un évêque catholique, je viens d’abord pour écouter et regarder. »

    Cette visite ne sera pas sans conséquences sur la mise en place de la paroisse. Qu’attendez-vous des chrétiens réunis en paroisse ?

    « On ne peut pas penser que l’Eglise aurait été identique depuis vingt siècles. Elle a toujours évolué dans sa présence et son organisation en fonction des situations sociales et historiques.
    Au-delà de la géographie des paroisses, ce qui compte c’est la manière dont les catholiques, avec les autres chrétiens, choisissent d’être présents et actifs dans leur environnement humain. Ne rêvons plus d’être partout, comme dans un passé pas si lointain que nous rappellent les clochers présents partout dans le paysage. Ensemble, repérons plutôt les lieux où la société, et l’Esprit Saint, nous appellent en priorité. Ensemble, menons cette œuvre de discernement. »

    Vous portez le souci pastoral du diocèse entier : comment va le diocèse ?

    « Il est à un tournant, mais il en a déjà vécu de nombreux. Pour moi, les grands défis concernent nos moyens : ce sont les personnes (laïcs et prêtres qui sont et seront moins nombreux), et ce sont les finances (qui sont et seront plus fragiles). La principale difficulté, c’est le renouvellement des « cadres ». Les Équipes qui animent les Communautés locales savent bien qu’elles attendent d’être soutenues, accompagnées, formées, …Comment y répondre ? »

    Quelles sont, selon vous, les grandes questions auxquelles l’Eglise universelle doit réfléchir en ce moment ?

    « Partout, un grand nombre de familles souffre des conditions du marché du travail. S’y ajoute le fait que notre société est affrontée à des fragilités de plus en plus grandes, dans le milieu rural en particulier.
    C’est aussi le constat de distorsions de plus en plus criantes et intolérables entre quelques personnalités, peu nombreuses, qui vivent dans une richesse insolente et une partie de la population qui connaît de plus en plus les diverses formes de précarité. »
    Monseigneur Wintzer

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