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  • L’Histoire et la Préhistoire même nous apprennent que, depuis que l’humanité existe, les hommes ont toujours éprouvé le besoin de croire à une transcendance, à une vie au-delà de la mort.
    Toutes les sociétés, toutes les civilisations, toutes les religions ont célébré, par des rites propres, la mort comme un passage à une autre forme de vie.

    À ce propos, il est légitime, pour les chrétiens, de se poser cette question :

    quel éclairage apportent les évangiles et les autres écrits du Nouveau Testament sur la vie après la mort ?

    Observons ce que fut la culture chrétienne au cours des âges : à l’époque mérovingienne, jusqu’au Moyen Âge, la mort était comprise comme un sommeil et le défunt attendait le jugement de la fin des temps.

    Dans les siècles qui ont suivi, de la Renaissance jusqu’à une époque récente, les théologiens ont imaginé trois lieux d’accueil des défunts : le paradis pour les parfaits vivant une éternité bienheureuse, - l’enfer éternel réservé aux pécheurs endurcis – le purgatoire, d’une durée provisoire, pour ceux qui devaient se purifier de leurs péchés.
    Les prédicateurs ne se privaient pas de décrire ces lieux de paix, de tourments, d’expiation. Retables et vitraux des églises, sculptures des édifices religieux abondent d’images suggestives.

    Au plan de la foi chrétienne ce ne sont qu’imageries désuètes. Dans notre culture moderne, marquée par les sciences, mais aussi par la réflexion philosophique et théologique, elles ont perdu de leur crédibilité.
    Nous pouvons dès lors poser cette question : comment évoquer aujourd’hui ce que pourrait être cette « vie du monde à venir », que nous, les chrétiens, attendons en veillant dans la foi et dans le vécu de l’espérance.
    La résurrection des morts n’est pas la séparation de l’âme et du corps, comme le pensent beaucoup de gens ; ce qui est, en fait, un héritage de la pensée grecque.
    La théologie, le catéchisme nous apprennent que, à l’exemple du Christ, notre corps – c’est à dire notre personne – sera transfiguré, transformé pour entrer au Royaume éternel du Père.

    Peut-on « imaginer » ce que sera cette vie après la mort ? En cela nous devons reconnaître notre ignorance et revenir à l’enseignement du Christ révélé par les Écritures.

    Parmi les écrits du Nouveau Testament, le plus détaillé est l’enseignement de l’apôtre Paul, au chapitre 15 de sa première lettre à ses amis de Corinthe ; pour figurer la résurrection, il s’inspire de la germination de la graine qui meurt et se transforme. Au verset 53, il écrit : « Il faut en effet que cet être corruptible revête l’incorruptibilité et que cet être mortel revête l’immortalité. »

    Dans son évangile, Loukas (Luc) retient l’image du repas, du festin, évoquée par le prophète Esaïe 25, 6 pour figurer la vie bienheureuse. En Yéshoua, Dieu s’est fait notre convive ; il s’est assis à notre table. Lors de notre passage dans l’au-delà, ce sera à notre tour de s’asseoir à la table de Dieu, d’être ses invités :
    « Heureux ces serviteurs que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller. En vérité, je vous le déclare, il prendra la tenue de service, les fera mettre à table et passera pour les servir. » (Luc 12, 37)

    Psaume 17, 15

    « Moi, et c’est justice, je verrai ta face ;

    au réveil, je me rassasierai de ton image. »

    Père Joseph GUILBAUD

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