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  • Qui étaient les rois Mages ?

    Qui étaient les rois Mages ?

    La tradition nous présente trois rois mages : un blanc, un jaune ( ?), un noir dont on précise même les noms et les attributs.
    On fixe le nombre des mages à trois, parce que l’enfant reçoit trois cadeaux de la part de ceux qui viennent l’adorer : or, encens, myrrhe.
    — Melchior est blanc et porte une longue barbe. C’est le plus vieux.
    — Le plus jeune (il est donc imberbe), porte le nom de Gaspar.
    — Le troisième, Balthazar, porte la barbe lui aussi, et il est noir.
    Ils représenteraient les trois âges de la vie : jeunesse, âge mûr, vieillesse. On peut aussi penser qu’ils seraient les représentants des trois continents connus à cette époque : Europe, Afrique, Asie.

    Mais, hélas, il s’agit là de ce qu’on appelle la « légende dorée ». En réalité, les textes du Nouveau Testament ne sont pas aussi loquaces.
    — Matthieu est le seul à parler des mages, qu’il ne qualifie pas de rois : « Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem, en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage. » (Mt 2, 1-2).
    — Luc ne parle pas de mages, mais de bergers. Tout cela pour dire que ce sont les exclus du peuple d’Israël, les païens, qui sont les premiers à reconnaître le Messie.
    — Les autres évangélistes ne parlent tout simplement pas de l’enfance de Jésus.

    Les mages, qui ont réellement existé, appartenaient à la caste sacerdotale des Mèdes. Ils étaient réputés pour leur science des astres.
    Cette science recouvrait à la fois ce que nous appelons l’astronomie et l’astrologie. Ils étaient donc à la fois savants et théologiens (dans l’esprit du temps).

    — Lorsque naissait un personnage important pour l’histoire du monde, on était persuadé que le ciel le manifestait : une étoile naissait et plus elle brillait et plus le personnage avait de l’importance.
    — C’est ce type de récit que reprend Matthieu pour nous dire la place de Jésus dans l’histoire du monde.
    — Les gens de l’époque avaient tendance à accorder foi à ces récits.

    Mais on n’est pas tenu, aujourd’hui, de croire à la littéralité du récit.

    Alain.

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