Le baptème du Christ

Pourquoi Jean-Baptiste baptisait-il ?
Pourquoi a-t-il baptisé le Christ ?
Pourquoi le Christ s’est-il fait baptiser ?

 Il y a un triple symbolisme de l’eau :

— la pureté. L’eau permet de se laver, de se rendre propre dans son corps. Elle est aussi le rite qui permet de purifier l’âme. Dans beaucoup de religions, les ablutions (rites religieux de lavage) sont symboles de purification.

— la mort. Les juifs ont peur des étendues d’eau (voir l’épisode de la tempête apaisée, Mc 4, 35-31). La mer est le lieu des monstres marins, de la mort.

— la vie. Sans eau dans le désert on meurt. Et le peuple de Dieu, a cette expérience du désert. L’eau, c’est la vie même.

 Dans l’histoire juive, on peut rencontrer trois sortes d’immersions dans l’eau ou de baptêmes (ce mot vient du grec baptizô, qui signifie, tremper dans l’eau) :

— un baptême de purification, signe de la volonté d’une vie pure. C’est celui que pratiquaient les Esséniens. Mais cette purification est proposée à quelques uns seulement ;

— le baptême de Jean-Baptiste qui est un baptême de « conversion ». Il ne se pratique qu’une fois. Il est reconnaissance de ses péchés et en même temps volonté délibérée de changer de vie. Il est proposé à tous (voir Lc 3, 14), il prépare le baptême dans l’Esprit saint et le feu » (Mt 3, 11) ;

— le baptême chrétien qui signifie à la fois la mort au péché et la résurrection à la vie, dans le Christ. Il se donne « au nom de Jésus » (Actes 2,38). Il utilise la double signification de l’eau : mort et vie. C’est pour cette raison que dans l’Eglise primitive on pratiquait le baptême par immersion totale.

Jean-Baptiste hésite à baptiser Jésus, parce qu’il sait qu’il n’est pas digne de « délier la lanière de ses sandales » (Mc 1, 7 ; Mt 3, 14). Comme Jésus insiste il s’exécute. Mais Jésus n’a pas besoin de mourir au péché puisqu’il est sans péché, étant Fils de Dieu. Pourquoi alors cette attitude étonnante ? C’est pour manifester qu’il se solidarise avec les pêcheurs « dont il ôte le péché », que Jésus demande le baptême.

Alain

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