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  • La laïcité, fil conducteur de l’exercice 2014-2015

    "La laïcité n’est pas une conception spirituelle parmi d’autres, elle est ce qui rend possible leur coexistence, car ce qui est commun en droit à tous les hommes doit avoir le pas sur ce qui les sépare en fait". (Régis Debray)

    En octobre, jeudi 2  : L’Eglise et la politique
    En novembre, jeudi 6 : L’engagement de Camus
    En décembre, jeudi 4 : La liberté de croire

    1° trimestre 2015



    Jeudi 2 octobre 2014
    Conférence-débat

    "Les rapports religion(s)-politique"

    avec Jacques Palard, chercheur CNRS au Centre Durkheim (Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux)

    Depuis une trentaine d’années, la société française est marquée par une profonde transformation des rapports religieux/politique et de la conception de la laïcité. Deux facteurs au moins sont à l’origine de cette évolution  : le dénouement de ce que fut l’important projet de loi Savary, au début du premier septennat de François Mitterrand, sur le devenir de l’enseignement privé – à dominante catholique… –, et la place qu’occupe désormais l’islam sur le sol français.
    Ce changement invite à déplacer le regard pour comprendre comment, par-delà les péripéties et les événements, le religieux et le politique se fondent mutuellement, fût-ce par le conflit. Cela a pu s’observer dès les premiers mois de la Révolution française avec la Constitution civile du clergé, comme cela se donne à voir aujourd’hui dans la façon dont des responsables politiques locaux s’investissent dans l’organisation du dialogue interreligieux. Peut-on parler, et si oui de quelle façon, d’une matrice religieuse du politique et d’une régulation politique du religieux  ?
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    Jacques Palard a publié Pouvoir religieux et espace social (Éd. du Cerf) et Le gouvernement de l’Église catholique. Synodes et exercice du pouvoir (Éd. du Cerf).

    A Niort, au Centre du Guesclin, amphi 3, place Chanzy à 20 h 30
    Entrée et parking libres


    Jeudi 6 novembre 2014
    Conférence-débat

    "Camus, l’humaniste intransigeant"


    avec Denis Salas, magistrat et essayiste

    Esprit libre à l’âge des idéologies, Camus met au premier plan une défense de l’homme à la mesure des atteintes que celui-ci subit en son temps. Il n’a cessé de coupler la justice (au sens de l’égalité) et la liberté. Ses convictions peuvent se résumer ainsi  : un État modéré, des institutions au service des peuples, un engagement guidé par un humanisme intransigeant.
    « … Alors que l’État-nation se pare de symboles définitifs, telle la souveraineté, il n’y a pas de vérité absolue en démocratie. À l’encontre d’une vision guerrière de la vie politique, l’éthique démocratique ne permet pas d’anéantir l’adversaire mais d’écouter ses raisons et de le convaincre. Le cycle électoral est en lui-même une leçon d’humilité. La dialectique des pouvoirs est le ressort de sa modération. Loin du lyrisme totalitaire et de ses prophéties infaillibles, nous devons apprendre à parler le langage de cette prose démocratique. Il faut civiliser le conflit et le "démilitariser" – au sens où l’adversaire n’est pas un ennemi. Face à l’État, à l’État-nation, il y a la société et l’aspiration à la fraternité …  » (Denis Salas, Études 2012/1,Tome 416)
    Denis Salas a enseigné à l’Ecole nationale de la Magistrature, il est secrétaire général de l’Association française de l’histoire de la justice.

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    Lire l’article paru dans La Vie le 24 octobre 2013 - - - - - - - - - - - ->


    20h30 A Niort, Centre du Guesclin, amphi 3, place Chanzy.
    Entrée et parking libres)




    Jeudi 4 décembre 2014
    Conférence-débat

    "La neutralité de l’Etat"

    avec Nicolas Cadène, Rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité

    Il n’y a aucune opposition entre laïcité et libertés individuelles. La laïcité, c’est d’abord la liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer son culte. La seule limite est le respect de l’ordre public et de la liberté d’autrui. La neutralité de l’Etat, qu’induit le principe de laïcité, c’est la garantie de son impartialité vis-à-vis de tous les usagers des services publics. Dans les entreprises privées, la question du fait religieux est simplement à concilier avec ses intérêts vitaux et les règles de sécurité et d’hygiène. Il s’agit donc de rester fidèle au principe de laïcité tel qu’il a été pensé dès son origine.
    Nicolas Cadène (parrainé par Jean Baubérot, sociologue, auteur de La laïcité falsifiée) est conférencier sur des sujets historiques, politiques et de société.

    20h30 – Amphi 3, Centre Du Guesclin, Niort, place Chanzy
    Entrée et parking libres


    Sont annoncés au 1° trimestre 2015 :
    - Le 9 janvier à 20 h 30 : Paul Valadier, jésuite "La démocratie en Eglise"
    - Le 5 février à 20 h 30 : Christian Bernard, historien des religions "L’imaginaire rigide de la laïcité"

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