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  • Dans son livre « La guerre des juifs » l’historiographe palestinien Flavius Josèphe mentionne l’existence, sur les rives du Lac de Galilée, d’un village de pêcheurs qui avait pour nom « Magdala ».

    Le petit port de pêche a survécu au temps sous le nom arabe de « Al-Majdal ».Récemment des fouilles archéologiques, dirigées par Dina Abshalom, y ont révélé les vestiges d’une synagogue du 1er siècle ornée d’une architecture remarquable et de magnifiques mosaïques. La cité portuaire n’avait sans doute aucun secret pour un personnage qui a joué un rôle important dans l’histoire des premiers chrétiens, Marie de Magdala.

    Dans les évangiles écrits en grec, on relève douze fois le nom de cette juive appelée Μαρία ἡ Μαγδαληνή, en latin Maria Magdalena – en français Marie Madeleine. Elle fait partie de ces nombreuses « Marie » dont il est fait mention dans les évangiles.

    L’évangéliste Loukas évoque Marie de Magdala comme une de ces femmes plutôt fortunées qui ont participé au ministère du Christ. Ce groupe de galiléennes s’était formé autour de Marie, la mère du Seigneur, et comprenait entre autres Yehohanan (Jeanne) épouse de Chouza, l’intendant du roi Hérode et Shoshana (Suzanne).
    Par ailleurs l’évangéliste Loukas identifie la magdaléenne à la femme de laquelle sept démons auraient été chassés : « Les douze étaient avec lui, et aussi des femmes qui avaient été guéris d’esprits mauvais et de maladies : Marie dite de Magdala ». (Luc 8, 2-3)
    Faut-il ajouter à notre propos que des légendes médiévales ont développé le mythe de la beauté de Marie de Magdala et de ses prétendus voyages dans le sud de la Gaule.

    Les évangélistes mentionnent Marie de Magdala principalement lors des derniers jours vécus par le Christ dans la ville sainte de Jérusalem ; nous allons donc y parcourir les évènements concernant la présence et le rôle de la Magdaléenne :
    elle est présente lors de la mort du Christ au Golgotha : « Près de la croix de Yéshoua se tenaient debout sa mère, Marie femme de Clopas et Marie de Magdala. » (Jean 19, 25)

    elle participe à la mise au tombeau du Seigneur  : Yosseph Ha Ramathaïm et Naqdimon (Joseph d’Arimathie et Nicodème) avaient enseveli Yéshoua, « Marie de Magdala et Marie, mère de José regardaient où on l’avait déposé. Quand le shabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates pour aller l’embaumer. » (Marc 15, 47 – 16, 1)
    elle est la première à témoigner de la résurrection du Seigneur  : « Yéshoua lui dit « Marie », elle se retourna et lui dit en hébreu « Rabbouni » ce qui signifie « Maître. Yéshoua lui dit : « Ne me retiens pas », car je ne suis pas remonté vers mon Père… Marie de Magdala vint donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit. » (Jean 20, 11-18)

    « Ne me retiens pas », le Seigneur alors s’adresse à Marie de Magdala : « Pour toi, va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20, 17)

    "Ne me retiens pas" (St Nicolas de Flue. Genève)
    Le "Chemin de joie" est un ensemble de mosaïques "Sur les pas du Ressuscité"

    Reconnaissance à toi, Marie de Magdala, la première à témoigner du Christ ressuscité

    Père Joseph GUILBAUD
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