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Lettre à Marie, mère de Jésus
Comment m’adresser à toi ? J’ai l’embarras du choix : les titres que l’on t’a donnés sont tellement nombreux ! Justement, c’est un peu ce qui me gène : ils sont, à mon goût, loin de la simplicité, de la réserve évangélique à ton égard. Alors, m’en voudras-tu que je te t’appelle tout simplement « Femme » comme l’a fait ton fils, dans l’Evangile selon Jean, à Cana et à la Croix ? D’ailleurs, qui peut prendre un tel mot comme une insulte ? Est-ce mal de te nommer par ce qui te désigne dans ton être même ?
Pour rester dans la simplicité de l’Evangile, ma lettre prendra la trame d’un chant que j’aime beaucoup : ‘Une femme dont on n’a rien dit….’.
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est qu’elle était fiancée
Et qu’un ange lui vint annoncer
« Te voilà entre toutes choisie »
C’est bien dans la manière de Dieu d’engager le salut de toute l’humanité dans la simplicité d’une naissance annoncée, et de faire dépendre ce salut de l’acceptation d’une jeune fille d’un village perdu, dans une petite province d’un immense empire ! Et la jeune fille, c’est toi ! Ton oui va tout changer dans l’histoire des hommes, et, sur le coup, personne n’en a rien su. Bienheureuse es-tu !
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est qu’elle avait accouché
D’un garçon au pays de Judée ;
Des bergers en ont fait le récit
C’est bien dans la manière de Dieu de mettre en vis à vis la majesté de l’empereur Auguste, et un couple de petites gens, ton mari Joseph et toi, pour que naisse son Fils, au hasard d’un voyage, dans une pauvre étable. Tu vas le coucher dans une mangeoire et des bergers, ces gens souvent méprisés de la société de l’époque, viennent le reconnaître. Toi, tu gardes tout cela dans ton cœur avant de bien le comprendre. Bienheureuse es-tu !
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est qu’elle a trois jours cherché
Son enfant qui semblait l’oublier
Et son cœur n’y avait rien compris
C’est bien dans la manière de Dieu de vous mettre à l’épreuve, Joseph et toi, par les caprices apparents de son Fils. A douze ans, il prend la liberté, sans vous en parler, de rester à Jérusalem à la fin d’un pèlerinage. Il étonne les savants par son savoir, mais vous, il vous met dans la peine. Tu comprendras plus tard ce qu’il vous dit : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » Bienheureuse es-tu !
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est qu’elle était à Cana
Pour la noce où Jésus transforma
L’eau en vin et l’on put croire en lui
C’est bien dans la manière de Dieu de faire signe aux hommes, par Jésus, au cours d’un repas de noces. Le Royaume de Dieu n’est-il pas présenté dans la Bible comme un banquet ? Mais c’est à cause d’un manque (Ils n’ont plus de vin) que tu déclenches toute l’affaire ; et voilà que Jésus, par l’eau changée en vin, annonce le vin du Royaume éternel, son sang versé pour le salut du monde. Ce fut son premier signe et ses disciples crurent en lui. Bienheureuse es-tu !
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est sa présence à la croix
Quand son Fils étendait ses deux bras
Pour mourir au milieu des bandits.
C’est bien dans la manière de Dieu de faire de la croix, cet horrible instrument de supplice, le lieu où il révèle pleinement son amour : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Et toi, par la parole de Jésus : « Femme, voici ton fils », tu deviens l’image de l’Eglise, mère des disciples que Jésus aime. Par toute ta vie, sans toujours bien comprendre, tu es entrée dans le projet de Dieu pour l’humanité, en y prenant une place privilégiée. Bienheureuse es-tu !
Une femme dont on n’a rien dit
Si ce n’est sa prière avec ceux
Que brûlèrent les langues de feu,
Baptisés du baptême en Esprit
C’est bien dans la manière de Dieu de prendre ces gens sans instruction pour en faire, par son Esprit, les colonnes de son Eglise, les messagers intrépides de son Evangile, qui partiront jusqu’au bout du monde annoncer la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ. Et toi tu es là ! D’une naissance à l’autre, celle de Jésus, celle de l’Eglise, ta présence ne peut être qu’action de grâce.
Oui vraiment, Femme, comme tu l’as dit quand tu as rendu visite à ta cousine Elisabeth, tous les âges te diront bienheureuse. C’est à notre tour de te dire :
Aujourd’hui la terre et le paradis
Te proclament heureuse et bénie,
Bienheureuse Vierge Marie !
Joseph Chesseron