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  • Pourquoi un tel changement ?
    La nouvelle traduction du Missel romain émane de l’instruction Liturgiam authenticam du 7 mai 2001. L’objectif est être plus fidèle au texte original latin. Un travail de traduction a donc été mené pendant quinze ans sous l’autorité de la Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques (CEFTL). Il a réuni des experts de France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada, Afrique du nord et Monaco. Ce travail nous offre aujourd’hui d’être, selon l’expression du pape François dans son motu proprio Magnum principium de 2017, dans une triple fidélité : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle le texte est traduit, et fidélité à l’intelligibilité du texte par nos contemporains.

    Une nouvelle traduction du missel romain

    SALUTATION DU PRÊTRE
    Au début de la célébration, le prêtre accueille les fidèles en leur souhaitant la présence du Ressuscité. La nouvelle traduction souligne cela en utilisant le mot « Christ ».

    La grâce de Jésus, le Christ, notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.
    — Et avec votre esprit
    Que la grâce et la paix de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus, le Christ, soient toujours avec vous.
    — Et avec votre esprit

    ACTE PÉNITENTIEL
    Le rite pénitentiel démarre désormais avec la mention « Frères et sœurs ». Une mention que l’on retrouvait déjà dans le missel latin. « Nous avons péché » remplace « nous sommes pécheurs », l’accent est donc mis sur l’acte plus que sur la personne. La Vierge Marie gagne le vocable de bienheureuse.

    Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’Eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché.
    — Je confesse à Dieu tout-puissant,
    je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission ; oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

    GLOIRE À DIEU
    Attention, dans le Gloire à Dieu, la nouvelle traduction privilégie le pluriel « les péchés » au singulier.

    — Gloire à Dieu, au plus haut des cieux (… )
    Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous ;
    Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière ;
    Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous. (…)

    JE CROIS EN DIEU
    Désormais, dans le symbole de Nicée-Constantinople, le terme « consubstantiel » remplace « de même nature », exprimant par-là l’identité de substance entre le Père et le Fils. Le symbole des Apôtres n’a quant à lui pas été modifié.

    — Je crois en un seul Dieu (…)
    Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu,
    né du Père avant tous les siècles :
    Il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière,
    vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré non pas créé,
    consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait. (…)

    PRIÈRE SUR LES OFFRANDES
    Le renouvellement des formules de la préparation des dons ainsi que de la prière sur les offrandes manifeste que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons.

    Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant.
    — Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église.

    ANAMNÈSE
    Au choix, le prêtre qui préside la messe propose l’une de ces anamnèses pour permettre à l’assemblée d’adorer la présence du Christ mort et ressuscité, dont nous attendons le retour.

    Il est grand, le mystère de la foi :
    — Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire.
    Acclamons le mystère de la foi :
    — Quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous annonçons ta mort, Seigneur ressuscité, et nous attendons que tu viennes.
    Qu’il soit loué, le mystère de la foi :
    — Sauveur du monde, sauve-nous ! Par ta croix et ta résurrection, tu nous as libérés.

    AGNEAU DE DIEU
    Outre le pluriel réitéré des « péchés », l’Agneau de Dieu se clôt désormais par « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » au lieu de « Heureux les invités au repas du Seigneur ». Une invitation à la communion permettant d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.

    Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde,
    prends pitié de nous.
    Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde,
    prends pitié de nous.
    Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde,
    donne-nous la paix
    .

    RITE DE CONCLUSION
    Jusqu’à présent, le prêtre renvoyait les fidèles en disant : « Allez, dans la paix du Christ ».

    La nouvelle traduction offre trois autres formules possibles (au choix) :
    Allez porter l’Évangile du Seigneur.
    — Nous rendons grâce à Dieu.
    Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie.
    — Nous rendons grâce à Dieu.
    Allez en paix.
    — Nous rendons grâce à Dieu.

    La Conférence des évêques de France propose un site de formation pour répondre à toutes vos questions sur cette nouvelle traduction :
    https://liturgie.catholique.fr/la-messe/missel-romain