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  • Dans son récit évangélique évoquant l’arrivée de Yosseph et Myriam à Bethléem pour la naissance de leur enfant, Loukas écrit : « Il n’y avait plus de place pour eux dans l’auberge. » (Luc 2, 7)

    Yosseph, en quête d’une chambre, accusa un net refus de la part de l’hôtelier ; il fut donc contraint de se réfugier avec Myriam son épouse, qui était enceinte, dans une étable de l’établissement. En raison de l’afflux des candidats au recensement de Quirinius dans la ville de David on affichait « complet », il ne restait plus de chambre d’hôtes.

    Une légende moyenâgeuse nous raconte que le jeune couple se retrouvait en compagnie d’un âne et d’un bœuf : peut-être que l’âne était celui qui leur avait servi de monture pour le déplacement depuis le village de Nazareth en Galilée jusqu’à la ville de David dans les collines de Judée. Le narrateur, d’inspiration franciscaine, nous rapporte que le bœuf avait pour mission (divine ?) de réchauffer de son souffle le nouveau-né dans la mangeoire !

    Pour conclure ces évènements, je rappellerais la répartie d’un enfant qui, lors d’une séance de catéchèse, déclarait d’un air désolé : « finalement Dieu a été mal reçu ! »
    L’évangéliste Yohanan l’avait depuis longtemps confirmé : « Il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas reçu ».Jean 1, 1)

    On peut comprendre comprendre aisément l’embarras du gérant de l’hôtellerie de Bethléem : ne sommes-nous pas nous-mêmes trop souvent bousculés par le rythme effréné de la vie moderne ?
    Les gens affairés ont peu de temps à consacrer à l’observance des préceptes religieux ; les gens n’ont plus guère le temps d’accueillir Dieu dans leur vie.

    Pour ce qui nous concerne, afin d’être en mesure d’accueillir le Christ, nous devons prendre conscience de l’importance de la fête de Noël : le Seigneur apparaît sur notre terre et devient l’un de nous pour construire « son Royaume de paix » dans nos familles, dans nos relations humaines, sur nos lieux de travail, dans nos engagements sociaux ou politiques. C’est bien cette paix que chantait la chorale céleste :

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre pour les hommes ses bien-aimés ». (Luc 2, 14)

    En la nuit de Noël, nous sommes invités à nous joindre aux multiples communautés chrétiennes disséminées de par le monde qui vont célébrer d’un même cœur l’avènement du Fils de Dieu.
    En cette fête de la Nativité, par ailleurs, notre pensée et nos prières doivent aller vers tous ceux qui vivent un Noël comme un temps de privations, privation des festivités, privation de liberté, privation de bonheur et de joie spirituelle.

    Pour revenir à la réflexion de l’enfant, lors de la séance de catéchèse,

    il ne faudrait pas que chez nous
    « Dieu soit mal reçu ».

    Père Joseph GUILBAUD

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