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  • La guerre de Syrie a fait en sept ans plus de douze millions de réfugiés qui ont été obligés de quitter leur domicile, quartier, ville ou village.

    Ces pauvres gens qui ont tout perdu n’ont pas retrouvé un domicile fixe ni un toit, les mouvements caritatifs les ont regroupés soit dans des camps soit dans des immeubles semi-finis qui manquent de tout.
    Pour échapper à cette vie de misère certains ont cherché à fuir vers d’autres cieux plus cléments. Ils ont été souvent refoulés. Beaucoup ont trouvé la mort en route noyés, vandalisés sans pitié, malades non-soignés ou suicidés oubliés.

    Ces réfugiés sont coincés entre deux murs :
    - 1) Ils ne peuvent rentrer chez eux, le chemin du retour reste bloqué et leurs maisons en ruine.

    - 2) D’un autre côté le monde les méprise et ferme ses portes devant eux.

    Ils sont indésirables.

    A la veille de Noël ces pauvres familles se trouvent dans une situation bloquée angoissante et déprimante.

    Le peuple Syrien a fait preuve d’une grande générosité en accueillant les réfugiés arméniens en 1915, les réfugiés Assyriens en 1924, les réfugiés Palestiniens en 1948, les réfugiés kurdes 1960, les réfugiés libanais en 1975, les réfugiés Irakiens en 2003…et maintenant ces syriens devenus eux-mêmes des réfugiés ils sont un peu partout indésirables, déçus, rongés par l’amertume.

    L’affection du Pape François à l’égard des réfugiés montre le chemin de compassion.

    L’Enfant Divin nous interroge sur l’indifférence.
    Pouvons-nous encore fermer les yeux ?

    Noël 2017

    + Samir NASSAR
    Archevêque Maronite de Damas