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Luc 9, 11b à 17 : La multiplication des pains.
Devant d’autel de l’église Saint-André de Niort.
Niort a la chance d’avoir une œuvre importante qui illustre très fidèlement l’évangile de cette fête : l’ "antependium" sculpté de l’autel majeur à l’église Saint-André, autel non signé, mais consacré en 1874.
Dans un décor discret, sur fond de nuages peints, avec un seul palmier derrière le Christ, la scène se déroule avec 36 personnages, resserrés, donnant l’impression d’une foule (5000 personnes dit le texte). Les vêtements, uniformément dorés, offrent un climat de splendeur. Le Christ et les douze apôtres sont tous nimbés d’une auréole dorée.
Le Christ. Il est en plein centre, face à l’assemblée et au célébrant. Un peu plus grand que les autres personnes, on sent bien qu’il domine toute l’action. Ses mains écartées ne font que donner, après la bénédiction et le geste de la fraction qui donna leur nom aux premières messes et auquel le reconnurent, ressuscité, les disciples d’Emmaüs, dans le même évangile.
Les disciples. Ils sont effectivement douze, répartis dans la foule, sur plusieurs plans. "Donnez-leur vous-mêmes à manger" leur a dit Jésus. Leurs mains reçoivent et donnent les pains. Remarquons Jean, imberbe, à la gauche du Christ. Un autre, accroupi, prend les pains déposés dans la corbeille aux pieds de Jésus, corbeille débordante de pains, allusion aux restes qui vont être ramassés ?
La foule. Debout ou assis, chacun reçoit sa part, y compris l’enfant nu dans les bras de sa mère, dans le groupe féminin à la coiffe curieuse, sur notre gauche. Du côté droit, un jeune garçon en tunique courte, fléchit un genou ; c’est lui sans doute qui a proposé les cinq pains et les poissons (dans l’évangile selon Jean).
Au sol, devant l’autel, une grande inscription latine rappelle des paroles de Jésus dans le discours qui suit la multiplication des pains : "Vos pères ont mangé la manne au désert et ils sont morts. Celui qui mange ma chair et boit mon sang vivra éternellement". Le Pain de vie repose sur cet autel.
