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  • Compte-rendu de la rencontre des communautés St Florent et St Jean-Baptiste de Niort autour du set de table sur l’Eglise.

    Le samedi 21 octobre 2017 nous nous sommes retrouvés à 13 personnes (dont 2 prêtres) dans une salle de l’église St Jean-Baptiste pour échanger à partir du set de table sur l’Église.
    En introduction la déléguée pastorale nous fait part de la mise en route de la catéchèse à St Florent.
    Les prêtres nous font part de la demande de baptême de plusieurs adultes.

    1) Quelles priorités pour l’Église ?
    - transmettre, écouter
    - accueil, bienveillance, ouverture (des églises aussi…), tolérance ?
    - patience, confiance
    - défense de la justice, du pauvre, de l’écologie, de l’environnement (cf paroisses vertes)
    - goût de la rencontre (demande parfois des efforts mais savoir aussi créer des occasions…)
    - dialogue, respect
    Ex. les temps d’Adoration le mercredi de 14 à 20h sont aussi l’occasion de dialogues, les gens passent, racontent leur vie et demandent : « et vous, pourquoi faites-vous cela ? »

    2) Témoigner, mission impossible ?
    Notre manière de vivre, parle. On témoigne davantage avec ce que l’on est, que par ce que l’on dit. On est repéré. « Dans ma résidence, on vient s’adresser à moi pour inscrire un enfant au caté »
    « A l’hôpital, ils savent à qui demander pour le baptême de leur enfant ».
    Mission impossible ? L’Esprit nous précède ; cf. la mise en place du catéchisme à St Florent : l’an dernier il n’y avait que 6 enfants, cette année 12 sont inscrits. Il n’y avait pas de catéchiste en début d’année et une, puis deux personnes se sont proposées. Rien n’est impossible à Dieu (cf. Magnificat)
    Faut-il encore savoir transmettre, ce qui nécessite une formation (Jésus prenait ses disciples à part pour les former).
    Mette à disposition, dans le fond des églises, des fiches sur les fondements de la foi (mais elles disparaissent, ou alors dans les églises où il y a beaucoup de passage…)


    3) La fraternité, quelles exigences ?

    Entre nous et partout. Ce n’est pas du tout donné. Le plus dur c’est de la vivre avec les nôtres, les plus proches, en famille, en communauté… Quand nous la vivons, ça se voit, ça rayonne.
    La fraternité ? comment faire pour que tout être que je rencontre, je le regarde comme un frère ? On se sent parfois agressé par la différence ; on doit laisser tomber notre a priori.
    La prière personnelle et communautaire est importante.
    Lors des entretiens pour les obsèques, faire que chacun trouve sa place.
    Quelle exigence ? La fraternité demande de la générosité.

    4) La Bonne Nouvelle de l’Évangile ?
    Quel message donne les chrétiens : est-ce qu’il est « Bon » et « Nouveau » ?
    - On est tous aimé de Dieu.
    - Toute l’humanité est sauvée de son péché.
    - Nous sommes invités à partager la vie même de Dieu
    - C’est l’évènement pascal : la mort n’a pas le dernier mot ; nous sommes appelés à la Vie.
    - Dieu s’est fait homme (folie pour les musulmans !) Donne une perspective à l’Histoire.
    - L’humanisme c’est la Bonne Nouvelle… mais ça donne une autre dimension.
    - Chacun a sa propre coloration de la Bonne Nouvelle ; ex. « j’ai assisté à un baptême au Japon, cela m’a donné une liberté, m’a déculpabilisé ».

    5) La proximité ?
    Cela est parfois difficile à vivre. Il y a la proximité géographique et la proximité humaine :
    • géographique
    - Plusieurs expériences positives : la fête des voisins ; à la campagne les personnes se connaissent mieux (pas toujours, il n’y a pas toujours les noms sur les boîtes aux lettres !) ; je dis systématiquement bonjour aux personnes croisées dans les escaliers et même celles qui initialement m’ignoraient finissent par me répondre.
    - mais aussi des expériences plus difficiles : les habitants d’un même immeuble s’ignorent. Une personne morte, n’a été retrouvée que 3 semaines après son décès… mais depuis il y a plus d’échange entre voisins.
    Que faire devant cet apparent refus ? cf. Jésus qui dans les villages n’est pas toujours reçu
    • humaine
    - difficulté d’approcher les SDF ; certains expriment leur mal être, alors qu’un autre rapporte la richesse d’une rencontre impromptue, mais provoquée, dans une gare…
    - l’entre soi (entre chrétiens…, entre chrétiens de même sensibilité…) est certes rassurant mais n’est-ce pas la rencontre de l’autre différent qui est dynamisante ? Se rendre proche de l’autre (cf. Le Bon Samaritain).

    6) Comment vivre comme Jésus-Christ ?
    Aimer l’autre, apprendre à aimer.
    Prier le Père, invoquer l’Esprit Saint.
    Vivre en communauté, en Eglise.
    Le Christ a attendu 30 ans pour ouvrir la bouche… cela en dit long sur le prix de la vie ordinaire !

    7) Pourquoi être baptisé ?
    Par peur (c’est une assurance !)
    C’est un chemin, une semence ; ce n’est pas magique.
    Il y a des étapes, des états dans la foi.
    Comment parlons-nous du baptême à nos enfants ou petit-enfants qui ne sont pas baptisés ? Quelle est l’importance du baptême pour nous ? La signification du signe de Croix : chaque jour en le renouvelant, nous nous rappelons de notre baptême, plongés dans la mort au péché nous sommes appelés à une Vie nouvelle.
    _ Ce n’est pas une question intellectuelle mais d’abord une expérience. J’ai découvert pour la première fois que j’étais baptisé de la tête aux pieds.

    8) Le dimanche, s’est sacré ?
    Le dimanche c’est important, c’est la rencontre de la communauté ; puis on repart. Il y a quelque chose de fort qui se vit.
    _ Il n’y a pas que la messe, c’est un jour de fête (le repas, la famille…)
    _ Un enfant à ses parents : « nous, on a de la chance, le dimanche on va à la messe, ce n’est pas un jour comme les autres ».
    _ Il rythme la semaine. C’est une pause dans la semaine ; c’est un jour différent (je suis contre l’ouverture des magasins le dimanche et j’évite de m’y rendre ce jour-là)
    _ C’est aussi le jour des loisirs, du sport…
    _ Mais en EPHAD, les personnes âgées sont souvent encore plus seules le dimanche

    9) La paroisse, une institution dépassée ?
    _ N’importe qui peut rentrer, se rassembler, sans avoir besoin de se justifier.
    _ La création de la paroisse nouvelle nous a bousculé mais on avance, on vit des choses très riches.
    _ Il faut faire vivre nos petites communautés locales et on ne peut pas s’investir autant dans la grande paroisse (par ex. pour les chants).

    10) Pour moi l’Église c’est …
    - Tous les chrétiens, le Peuple de Dieu
    - L’Église universelle de tous les pays
    - Le Corps du Christ
    - Pour ceux qui se situent en dehors, elle reste souvent une grande Institution, c’est la hiérarchie.