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  • En ces jours-là apparut, sur les bords du Jourdain, le prophète Yohanan (le Baptiste). De Jérusalem, de toute la Judée, les gens venaient se faire baptiser, recevoir un baptême de conversion. Ce Yohanan avait revêtu la tenue des prophètes d’antan, un vêtement en poil de chameau et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
    Là où Yohanan baptisait, au gué de Bethabara, un certain Yéshoua bar Yosseph, exerçant le métier de charpentier à Nazareth, petit village de Basse Galilée, se présenta dans la file des prétendants au baptême.

    Pour l’évangéliste Marc, le baptême du Christ est un élément primordial dans la composition de son livre.
    À la différence de Matthieu et de Luc qui commencent leur évangile par le récit de l’enfance de Yéshoua,
    à la différence de Jean qui ouvre son évangile en évoquant le Verbe qui s’est fait chair,
    Marc commence son récit évangélique par le baptême de Yéshoua : « En ces jours-là, Yéshoua vint de Nazareth en Galilée et se fit baptiser dans le Jourdain. » (Marc 1, 9)

    Lors du baptême du Christ dans le Jourdain, Marc nous rapporte que, à l’image d’une colombe, l’Esprit était descendu sur Yéshoua. L’évangéliste ajoute : « Aussitôt l’Esprit pousse Yéshoua au désert. » (Marc 1, 12).²
    Sous l’impulsion de l’Esprit, le Christ commence sa mission : « Le temps est accompli, repentez-vous, le Royaume de Dieu est là ; convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » (Marc 1, 15)
    Ainsi l’évangéliste Marc met bien en lumière la présence, mais aussi le rôle primordial de l’Esprit lors du baptême du Christ.
    Dans ce même récit, Marc évoque la voix du Père s’adressant au Fils :

    "Tu es mon Fils bien-aimé, il m’a plu de te choisir."
    (Marc 1, 11)

    Cette phrase rappelle le psaume 2 verset 7 : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. » Par cette citation est évoquée la génération éternelle du Fils par le Père dans le secret de la Trinité.
    Ainsi après avoir évoqué la présence de l’Esprit au baptême du Christ, l’évangéliste insiste sur la présence du Père.
    De toute évidence, Marc veut faire du baptême du Christ la révélation de Dieu – Trinité : un seul Dieu en trois personnes.
    Nous qui sommes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, nous sommes appelés à vivre en enfants du Dieu – Trinité.

    Pour ce qui est de la pastorale et pour les temps que nous vivons, un renouveau du sacrement de baptême me semble nécessaire : mettre en place des célébrations communautaires (accueillant plusieurs candidats au baptême) et ainsi prévoir des dimanches consacrés aux célébrations de ce sacrement : le dimanche du baptême du Christ – un dimanche du temps pascal – la fête de Jean le Baptiste.
    Lors de ces célébrations, l’Eucharistie ne s’imposerait pas. Il serait bien sûr nécessaire d’adapter le rite à ce type de célébrations baptismales.

    Cette icône russe représentant la Trinité a été peinte par Andreï ROUBLEV. Elle exprime la vie divine qui est relation d’amour : le Père regarde vers le Fils, le Fils vers l’Esprit autour de l’Eucharistie.

    Voici quel est mon Dieu

    Père Joseph GUILBAUD

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