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  • De quoi est faite une foule ?

    Dans la mort de Jésus, les foules interviennent d’abord pour l’acclamer puis pour le condamner, enfin pour pleurer le long de son chemin vers le calvaire. Est il possible que notre nature humaine soit si changeante, si variable selon les occasions ? Nous prions aujourd’hui. Que ferons-nous demain ? Jésus a su parler aux foules avec les béatitudes et le voilà démuni face à ces mêmes foules composées bien sûr de personnes différentes.

    Chacun a à se situer et exercer sa conscience. Cela demande d’autant plus de courage que notre temps aime les masses et le buzz. La vérité est alors bien loin de ce qui attire l’attention. Prions pour celles et ceux qui deviennent boucs émissaires et souffrent de mépris surtout sur internet.

    Au départ d’une foule, il y a un geste, une étincelle qui embrase. Si l’Eglise souffre aujourd’hui de mépris, cela est dû à des fautes réelles qui attendent réparation. Les faits d’abus et de pédocriminalité créent une aversion légitime. La parole se libère et montre des blessures cachées. Le Christ a porté le monde et aussi nos fautes pour nous sauver. Il verse son sang pas uniquement pour les autres. La foule et la rumeur peuvent aussi exposer une part de vérité.

    Père Jérôme

    Message du Conseil Permanent de la Conférence des Évêques de France le 12 mars 2019

    GRANDIR DANS LA VÉRITÉ, GRANDIR DANS L’ESPÉRANCE. POUR LES VICTIMES

    Chers frères et sœurs baptisés, fidèles de l’Église catholique présente en France,

    Réunis comme tous les mois, évêques membres du Conseil permanent, nous sommes, ensemble, très affectés et troublés par les révélations faites au sujet des actes parfois criminels commis par ministres ordonnés ou des consacrés sur des mineurs ou même des adultes dans l’Église universelle et chez nous aussi. Ces comportements immoraux nous scandalisent et atteignent notre confiance dans l’Église, dans ceux et celles qui pourtant ont consacré leur vie à Dieu.

    Des personnes victimes, souvent membres de nos communautés, ont révélé ce qu’elles ont subi et leur profonde blessure qu’elle soit psychologique, spirituelle ou corporelle. Nous les remercions d’avoir osé parler. Grâce à leur témoignage, une profonde prise de conscience s’est réalisée. Une grande opération-vérité s’est ouverte. Dans notre foi, la parole du Christ « La vérité vous rendra libres » (Jn 8,32) est à l’œuvre. C’est douloureux car le mal est profond. Avec le Pape François, nous disons qu’il s’agit d’abus de pouvoir, de conscience et d’abus sexuels.