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    LE MARDI GRAS

    Pourquoi le mardi gras ? Y a-t-il un rapport avec la parole de Dieu ?

    Il y a quelques années, j’ai répondu à une question concernant le Mardi Gras.
    La question aujourd’hui se pose à propos d’un rapport éventuel entre cette fête et la parole de Dieu.

    Je vais essayer de compléter les informations que j’avais déjà apportées.

    Le Mardi Gras est une fête qui précède immédiatement le Mercredi des Cendres. Ce jour-là, on mange bien, on danse, on se déguise, en un mot on se réjouit.
    Cette fête est à mettre en relation avec la fête romaine qui marquait l’arrivée du Printemps, l’équinoxe de printemps (c’est-à-dire le premier moment de l’année où le jour a la même longueur que la nuit). Mais, comme c’est très souvent le cas, la fête païenne a été christianisée.
    Le mardi gras c’est la fête « d’avant le carême » ! C’est alors qu’elle a pris le nom de carnaval (du latin « carne levare », ôter la viande). Il s’agit pendant la période du carême de se priver de « viande ».

    Concrètement cette obligation a été réduite au simple vendredi. En réalité, une interprétation restrictive de la formule qui supprimait la viande (du menu), aboutit à un contresens sur la signification profonde du carême. En effet, en son sens primitif, la viande ne désigne pas uniquement la chair animale, mais toute nourriture. Et comme il est impensable que nous nous privions de toute nourriture, le sens évident est que la privation de nourriture pendant le carême signifie qu’il faut se nourrir modestement.
    Cela nous fait participer à la souffrance de ceux qui n’ont pas à manger et et nous permet de la comprendre, et... de faire l’effort de venir à leur secours.

    Mais on peut se priver d’autre chose que de nourriture
    .
    Le temps de carême nous permet de réfléchir sur les limites de ces réjouissances. Elles ne sont pas condamnables, mais elles ne constituent pas et ne peuvent constituer le tout de la vie. La joie, la fête, le festin, ne sont pas bannis de la Bible. Ils sont bien souvent le signe du bonheur et de la bénédiction de Dieu. Ils constituent l’image du royaume éternel qui nous attend au-delà de la mort.

    L’Eglise n’interdit pas cette fête qui est profane, mais qui n’est pas païenne, car elle ne s’oppose pas à la foi. Mais elle ne prend son sens véritable qu’en relation avec le Mercredi des cendres et avec le carême dans son ensemble.

    Cet abandon provisoire des réjouissances de la vie nous indique que la voie de la résurrection passe par la voix de la privation, de la méditation, de la prière, de la souffrance, de la mort (particulièrement de la mort à soi-même).

    Un mardi gras sans mercredi des cendres ni carême a-t-il encore un sens ?
    Note finale. Sur le plan historique, certains pensent qu’à l’occasion du Mardi Gras, on finissait toutes les victuailles périssables, qu’on ne pouvait conserver pour les consommer après la grande fête de Pâque.
    Ce qui explique qu’on faisait un festin.

    Alain.