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  • Petit billet pour saluer le départ du Pasteur Serge Wütrich.

    Fidèles à l’œcuménisme : à propos d’un départ.

    Nous sommes un certain nombre à avoir épousé la « cause œcuménique » et à vouloir y rester fidèles longtemps. C’est un engagement voué à l’unité des chrétiens divisés. De très nombreux efforts ont été faits pour dépasser les ruptures venues d’une histoire douloureuse.

    L’œcuménisme est une tâche qui nécessite beaucoup de soins, du temps, beaucoup de réflexion, et disons-le une bienveillance accordée d’emblée. Les responsables des Eglises prennent régulièrement position sur ce sujet du rapprochement ; les théologiens, dans les dialogues bipartites ou tripartites, arrivent à des accords significatifs. L’œcuménisme est aussi celui du partage de la vie, au concret de nos existences, en des engagements communs : par exemple, une aumônerie d’hôpital, un journal, des formations communes, des réunions de prière… un site comme le nôtre, Reflets d’Eglise, qui régulièrement donne des informations sur les Eglises sœurs.…

    Mais au-delà, on peut dire que tout ce qui « grandit » une Eglise, fait « grandir » l’autre Eglise. Le catholique que je suis s’est réjoui de l’union de l’Eglise réformée et de l’Eglise évangélique luthérienne, en une « Eglise protestante unie de France ». En effet, ce qui va dans le sens de l’unité au sein d’une Eglise est d’emblée œcuménique.

    De même, notre Eglise catholique locale a bénéficié pendant plusieurs précieuses années de la compétence et de l’amitié de Serge Wütich, Pasteur à Niort. Au moment où il nous quitte, et en formant des vœux pour lui, Gabrielle et ses enfants, je veux dire qu’il a fait « grandir » l’Eglise catholique et même notre ministère de prêtre.

    Nous ne sommes pas seulement divisés ; nous ne sommes pas seulement juxtaposés. Des liens subtils et la plupart du temps inconnus, nous constituent dans nos identités ecclésiales respectives.

    Si nous nous tenons à la fidélité et à la constance dans nos choix de vie, l’œcuménisme a encore de beaux jours devant lui.

    Jacques Bréchoire