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  • Saint Luc. L’évangile de la tendresse de Dieu (4ème dimanche Carême Année C)

    L’évangéliste Loukas (Saint Luc), doté de grandes qualités d’historien et d’écrivain grec, nous a laissé une œuvre fort précieuse dans sa relation du message chrétien.

    L’originalité de Loukas est d’avoir écrit deux livres qui se complètent :

    d’une part un évangile, un récit qui nous révèle le message de Yéshoua de Nazareth

    d’autre part un livre intitulé « les Actes des apôtres » qui nous relate les débuts du christianisme, l’histoire des premières communautés chrétiennes locales.

    L’évangile de celui que nous appelons Luc c’est l’évangile de la naissance et de l’enfance de Yéshoua (Jésus), le fils de Myriam (Marie) et de Yosseph (Joseph), Dieu se faisant petit enfant, petit d’homme parmi les hommes. Le récit de Loukas a enchanté nos jeunes années ; il est à l’origine des crèches que nous admirons dans les églises et de tout ce qui a fait le charme des noëls de notre enfance. Le récit de la naissance du Christ est une image de la tendresse de Dieu en Luc 2, 1-21.

    Par ailleurs, l’évangile de Loukas rapporte ces paraboles très particulières qui mettent en valeur la tendresse de Dieu envers les petits, les pauvres, les païens, les pécheurs que nous sommes. Le chapitre 15 nous donne deux exemples de la tendresse divine :

    En Luc 15, 3-7. Loukas nous conte la parabole de la « Brebis perdue et retrouvée ». Dans ce récit apparaît la tendre attention du Berger envers la brebis qui a perdu son chemin. Au verset 5, on peut lire : « Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux ».

    Le berger est l’image de la tendresse de Dieu.

    En Luc 15, 11-32. La parabole dite du « fils prodigue » serait, à mon sens, mieux intitulée la parabole du « Père miséricordieux », mettant l’accent sur le rôle du Père – le père qui accueille le fils qui a dilapidé ses biens.
    « Le fils prodigue se leva et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers ».

    C’est en somme la parabole de la tendresse du Père, Dieu accueillant tous ses enfants quels qu’ils soient.

    Ainsi, l’évangile de Loukas, c’est la Bonne Nouvelle de la tendresse de Dieu pour chacun de nous, quelles que soient notre valeur humaine, notre vie morale ou spirituelle.

    Loukas qui exerçait la profession de médecin à Antioche (Colossiens 4, 14) avait certes dans son cœur l’amour et le service des autres.

    Ancolie, symbole de la tendresse

    Père Joseph GUILBAUD

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