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  • Il existe un ange de la joie, celui de Noël

    Le récit de Noël nous présente une sainte famille silencieuse et un ange qui s’exprime. Cet être céleste se fait connaître, puis guide les bergers vers Jésus, Celui que le peuple juif attendait. « Alors L’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : » Luc 2.7. Parmi toutes les annonces du ciel, en voici une pour donner la joie à tous.
    Autour de Jésus, Marie et Joseph apportent leur protection. La multitude du ciel chante la gloire de Dieu et la paix. Les Bergers viennent voir et porter témoignage. Les mages plus tard apporteront des présents, signes de richesse et de générosité. L’ange du ciel apporte juste la joie comme premier signe pour l’humanité. La fête de Noël est d’abord bien sûr celle de la naissance d’un bébé. Dieu venant parmi les hommes avec son fils unique Jésus sanctifie toute naissance d’un être qui peut ainsi devenir à son tour enfant de Dieu.
    Les citations des anges dans les Evangiles les présentent comme protecteurs « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits car je vous le déclare, leurs anges dans le ciel voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » Mt 18.10. Un ange console Jésus au jardin des oliviers. Au milieu de ces anges multiples, reviennent les anges qui expriment la joie dans le ciel pour un seul pêcheur qui se convertit dans la parabole de la brebis perdue (Luc 15.7).
    Dans notre monde inquiet insatisfait, la joie profonde peut naître et grandir de l’appel de l’ange au fond de nous-mêmes. Un visage triste s’illumine en posant les personnages de la crèche. L’attente du soir de Noël pour poser l’enfant Jésus et l’ange donne patience et force à ce sentiment qu’on ne peut construire par ses propres forces mais que la grâce se reçoit.
    De la joie de Noël à celle du dernier repas.

    Maurice Zundel lors d’une retraite intitulée la joie de l’Evangile liait la joie de Noël à celle du lavement des pieds : « Nous sommes bien là au coeur de l’Evangile dans lequel dès le début, lors de l’annonciation des anges dans la nuit de Noël, on annonçait une grande joie. »
    La présence des anges est mystérieuse et invisible. Les fruits de cette joie passent par un sourire, des cadeaux, un baiser…
    Alors nous comprenons que comme dit Zundel : « une vie authentiquement religieuse et spirituelle, c’est-à-dire authentiquement humaine, se mesure au degré de joie qui habite en cette vie. Nous sommes certains d’être en dehors de l’Evangile si notre présence n’est pas un espace de Lumière et d’Amour. »

    Père Jérôme de la Roulière,
    diocèse de Poitiers