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  • Aimer c’est construire ensemble

    Aujourd’hui en France, près d’un mariage sur trois se termine par une séparation. Cette statistique est de 1 sur 2 dans les grandes agglomérations.
    Écoutons Brigitte et Bernard, mariés depuis 30 ans, 4 enfants, et Blandine, mariée depuis 12 ans à Nicolas, 2 enfants.

     

    Blandine : Avant tout, il faut dire que le mariage n’est pas chose facile.
    Il s’agit d’un engagement à renouveler chaque jour. Les premiers temps sont merveilleux, on est amoureux. Les défauts de l’autre sont masqués, on l’idéalise.
    Mais plus tard, les difficultés font surface. Et là, il n’y a pas trente-six solutions : il faut communiquer, en profondeur. Cela signifie qu’il faut bien se connaître soi-même, pour savoir se dire à son conjoint. Il faut ensuite l’écouter avec respect, sans jugement. C’est la principale difficulté du mariage parce que
    cela repose sur la volonté. Aimer est un acte de confiance. C’est un choix.

    Bernard  : Comme tout choix, le mariage est un risque. C’est une parole donnée au conjoint mais aussi à la cité. Nous ne sommes pas seuls à nous engager. Dieu s’engage avec nous. Notre mariage a un impact sur notre entourage.
    C’est pourquoi l’Église insiste sur le fait de poser un acte libre, loin des pressions sociales, familiales ou financières. L’amour est fait d’efforts pour l’autre, ce qui s’oppose à un confort égoïste.

    Brigitte  : Aimer, c’est aussi construire ensemble. Le mariage ne préserve pas des épreuves : une maladie, une infertilité, la perte d’un enfant, la tentation de l’adultère…
    La communication est essentielle. Elle permet d’accepter d’être bousculés
    dans nos projets, dans nos désirs et de rebondir ensemble vers un même but. Si notre couple est au coeur de nos vies, alors nous en traverserons les tempêtes.

    Blandine  : Le principal ennemi du couple, c’est l’infidélité. Notre société
    invite, pour toute chose, à la satisfaction immédiate de nos désirs, y compris dans la sexualité. La racine de l’adultère est à trouver dans tous les manques d’attention du quotidien : le temps passé devant la télévision ou sur Internet, la place donnée au travail ou aux enfants. Si vous voulez durer, donnez la priorité
    à votre conjoint. Un “voyage de noces” par an, fut-ce seulement un week-end, est vraiment bénéfique.

    Brigitte  : Il est important de contempler la fécondité de notre couple. Cela ne s’arrête pas au fait de donner la vie à des enfants mais va bien au-delà et dure toute la vie. Si notre amour déborde et nous permet de nous engager, nous sommes féconds. Mais là encore, attention, la priorité c’est notre couple.
    Bernard : Je crois qu’il faut aussi accepter que, parfois, notre couple traverse des crises. N’attendez pas que cela dégénère pour vous faire aider. De nombreux mouvements sont là qui proposent d’approfondir et de raviver votre couple. Les conseillers conjugaux sont des professionnels qui nous aident à apaiser nos relations. Il existe aussi une abondante littérature sur le sujet.

    Propos recueillis par
    Ronan Quelven pour Paroles Niortaises N° 10
    Pour aller plus loin, vous trouverez de nombreux contacts et références sur le site de la pastorale familiale du diocèse :
    http://www.poitiers-catholique.fr/tous-les-moments-de-la-vie/etreaccompagne